
Publié le 28/02//2025
Suite à la revalorisation automatique du SMIC avancée au 1er novembre 2024 (obligatoirement indexé sur l’inflation au 1er janvier de chaque année), les minimas de la grille maroquinerie se retrouvaient à seulement 6€ brut au-dessus du salaire minimum ! Une honte pour l’industrie du luxe, ce secteur très profitable et où 80% des salariés sont des femmes.
Comme dans les autres branches professionnelles, les délégué·es CGT de la fédération ont défendu une triple revendication :
- une revalorisation au moins à la hauteur de celle du Smic, donc de l’inflation,
- sur l’ensemble de la grille, c’est-à-dire des différents niveaux et coefficients,
- avec clause de revoyure en cas d’une nouvelle revalorisation du Smic dans l’année.
Un accord insuffisant pour les salarié.es
Alors que c’est possible dans la branche du textile industriel, cela a été refusé dans la maroquinerie. Face à l’intransigeance des branches patronales, il aura fallu plusieurs réunions de négociations pour aboutir à un accord insuffisant pour les salarié.es : + 2% pour tous les niveaux et échelons sauf niveau 5 cadre qui lui n’est qu’a +1,8%, le tout applicable au 1er janvier 2025 au lieu du 1er novembre.
Plus de 60% de sous-traitance dans certains groupes : les profits se font sur le moins-disant social
Les grands groupes qui s’appuient sur l’image et le savoir-faire hexagonal, qui utilisent pour certains plus de 60% de sous-traitance pour réaliser leur production, ne peuvent pas continuer à faire leurs profits sur le moins-disant social en France, ou ailleurs
Dans les entreprises, les délégués auront des bases pour revendiquer au-delà de ces minimas lors de leurs NAO.