Les cadeaux pour la France d’en haut sont des mesures économiques inefficaces.
2019, c’est le jackpot d’argent public pour les entreprises sans aucune contrepartie ni sur les salaires ni sur l’emploi. Elles vont percevoir 20 milliards d’Euros en CICE, doublés de 20 milliards en exonération permanente de cotisations sociales. Parallèlement le montant moyen de dividendes pour les actionnaires explose et les services publics sont supprimés.
Les coups bas pour la France d’en bas sont des choix sociaux injustes.
Après les ordonnances travail, les violentes lois du gouvernement Macron continuent à être mises en place. A partir du 1erNovembre, près de la moitié les salariés qui auront subi la brutalité du licenciement verront leurs indemnités et leur droit au chômage diminuer. Cette logique c’est attaquer aux privés d’emploi plutôt qu’au chômage.
Détruire notre système de retraite c’est appauvrir celles et ceux qui ont passé leur vie au travail, en plus d’empêcher les jeunes d’avoir un emploi.
Le projet du président des riches appuyé par le Medef, ce n’est pas un régime universel mais un système individuel qui casse les solidarités. Au-delà de diminuer nos retraites, ils veulent pousser les salariés vers des assurances privées. Les précédentes contre-réformes ont baissé le montant des retraites du privé de 25 %, avec comme résultat une moyenne de pension de base à peine au-dessus du seuil pauvreté. Le projet Delevoye aggrave la situation car au lieu de maintenir les 25 meilleures années, ils veulent y intégrer les moments les plus difficiles de notre vie : nos plus bas salaires, nos périodes de chômage et de précarité ! Leur projet de retraites par points c’est nous faire travailler toujours plus longtemps et gagner encore moins d’argent…
Toutes et tous concernés, toutes et tous mobilisés car personne ne pourra gagner seul.
Nos justes revendications doivent être défendues partout : augmenter les salaires et les cotisations sociales afin d’améliorer les pensions pour revenir à une retraite à 60 ans à taux plein, à 75% des dix meilleures années de salaires, sans que personne ne vive en dessous du SMIC. Les détenteurs du pouvoir utilisent les vieilles recettes : diviser les salariés, entre le public et le privé, faisant passer comme privilégiés ceux qui ont du droit, pour ensuite tous nous niveler vers le bas. Les syndiqués CGT ne doivent pas tomber dans le piège de la division.
Dans toutes les entreprises nous devons rassembler les syndicats pour réunir les salariés, argumenter sur ces régressions sociales et populariser nos revendications. En travaillant à unifier les mobilisations, tous ensemble nous pouvons gagner.
Thomas VACHERON
Editorial du Journal de la Fédération THCB CGT
septembre 2019