La fédération propose de désintoxiquer trois mesures concernant les salariés du privé. La manipulation passe aussi par l’art du camouflage. Le gouvernement est passé maître dans la pratique du mensonge par omission pour tenter de nous faire avaler des couleuvres. Voici quelques exemples :
La pension minimale à « 1000€ »
C’est la mesure la plus mise en avant par le gouvernement pour justifier la garantie d’un socle minimum pour tous.
De qui se moque-t’on?
Le minimum contributif existe aujourd’hui pour les salariés du privé qui justifient d'un nombre de trimestres nécessaires sur une carrière complète. Ce socle est aujourd’hui garanti même si c’est encore bas à 81,5 % du SMIC, soit environ 980€ (régime de base, plus régime complémentaire).
Le gouvernement Hollande avait prévu d’atteindre 85 % du SMIC, lorsque la loi Touraine sur les retraites sera totalement mise en œuvre à 43 années de cotisation.
Cette mesure symbolique, pourtant inscrite dans la loi Fillon en 2003, se fait désirer.
Macron se fou totalement de nous, en nous amusant à atteindre le seuil de 1000€.
Rien de nouveau, cela fait 20 ans que les salariés l’attendent !
Les salariés en situation précaire seraient les grands gagnants !
Là aussi le gouvernement ne dit pas tout ! C’est vrai, notre système de répartition oblige chaque salarié à justifier 150 heures de travail minimal, rémunérées au SMIC pour valider un trimestre cotisé.
Avec cette condition, tous ceux qui travaillent en dessous de 150h ne bénéficient pas de droits alors qu’ils cotisent.
Le gouvernement prétend qu’avec son système de points, les salariés précaires seraient mieux protégés ! Mais au passage il oublie l’essentiel : il faudra travailler trois fois plus pour engranger les mêmes droits!
Aujourd’hui, dans notre système de retraite par répartition, quatre mois de travail payés au SMIC permettent de valider une année complète avec tous ses trimestres. Demain, si leur système à points voyait le jour, un salarié précaire ne validerait que quatre mois sur une année civile.
Cherchez l’erreur et la supercherie !
La pénibilité
Beaucoup de communication pour pas grand-chose. Depuis des années, nous exigeons à faire reconnaître la pénibilité du travail par la bonification de droit nous permettant de partir plutôt à la retraite dans le secteur du privé.
Depuis des années, les employeurs refusent catégoriquement à prendre en compte par un système de réparation,le travail pénible.
Pire la loi de 2012 avait laborieusement débouché sur des critères de pénibilité. Dès son arrivé en 2017, le président s’est laissé attendrir par le patronat pour retirer quatre critères pourtant essentiels pour les salariés.
Depuis plus rien, ni dans les branches professionnelles, ni dans les entreprises, la négociation sur ce sujet reste morte!
Alors, quand le 1er Ministre parle de pénibilité du travail pour les salariés du privé, pour asseoir sa retraite par point, on dit Non Merci, on nous l’avait déjà servi en 2012 et depuis les salariés attendent toujours !!!
Retraites, toutes et tous concernés : Comprendre en 3 minutes
Les femmes, grandes perdantes de la réforme des retraites
Argumentaire :
⇒ Le projet de retraites Macron en 10 questions
Tracts :
♦ Maintenons la pression, amplifions la mobilisation !
♦ La retraite par points, c’est travailler PLUS longtemps et gagner MOINS d’argent
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