
Publié le 27/02//2025
Après la CGT et le Conseil d’Orientation des Retraites, la Cour des comptes confirme qu’il n’y a pas de « déficit caché ». Afficher des milliards pour nous faire peur, mélanger le système de retraite du privé avec celui du public pour nous diviser, voilà l’opération de communication menée par le gouvernement relayée par les médias appartenant à ses amis milliardaires.
Tous les rapports montrent que la loi de 2023 qui recule l’âge de départ à la retraite à 64 ans, passée par 49-3 et jamais votée à l’Assemblée, n’améliore pas le financement mais détériore le niveau de nos pensions comme l’ont fait toutes les contre-réformes depuis 1993. Pourquoi ? Parce que les mêmes qui veulent repousser l’âge de la retraite à 64 ans nous licencient avant 60 ans, ce qui nous empêche d’avoir une retraite à taux plein et ne fait qu’augmenter les années de chômage et de précarité : à 62 ans, un travailleur sur deux n’a déjà plus d’emploi. Les salarié·es du textile ou de la maroquinerie qui comptent une grosse part d’ouvriers-employés, féminisés, sont particulièrement impactés. Au moment où les licenciements pleuvent pour maximiser les profits de quelques-uns, faire travailler les anciens plus longtemps c’est priver d’emploi les jeunes.
La grande majorité de la population est pour l'abrogation de la retraite à 64 ans et a pour priorité l'augmentation des salaires et des pensions
Nous avons été des millions à manifester et faire grève contre les 64 ans pour le retour à 62 ans. À chaque scrutin, tous les candidats favorables à ce recul social ont subi des défaites électorales car, comme la CGT, près de 70% de la population sont pour l’abrogation de la retraite à 64 ans. Nous ne souhaitons pas voir nos retraites privatisées, c’est-à-dire capitalisées, pour qu’elles soient jouées en bourse par les requins de la finance. Plutôt que toujours faire payer les salariés en leur volant 3 jours de congés, en les faisant travailler plus longtemps ou en baissant leurs pensions, la CGT fait des propositions de financement pour le retour au 62 ans, étape vers la retraite à 60 ans.
L’urgence c’est d’augmenter les salaires pas l’âge de la retraite ! Lors des NAO, revendiquer des augmentations de salaire Brut plutôt que des primes occasionnelles non cotisées, compte double : c’est plus de salaire Net pour le mois (en bas de la fiche de paye) et plus de salaire Brut pour la vie (en haut de la fiche de paye) qui ouvre des droits en cas de chômage, maladie ou pour nos retraites justement. Il faut l’expliquer aux collègues, amis ou famille : il n’y a pas de « charge » donc pas « d’allégement », mais du salaire avec des cotisations sociales. Et plus de cotisations c’est plus de droits et de meilleures pensions !
Le 8 mars journée internationale de lutte pour les droits des femmes est une étape importante pour manifester et revendiquer l’égalité au travail et à la retraite. « A travail égal, salaire égal » doit obliger les entreprises à payer les femmes comme les hommes ce qui améliorerait immédiatement leurs salaires et financerait de plusieurs milliards nos systèmes de retraites par répartition.
La CGT fête ses 130 ans cette année. Appréciée, comme le montre le résultat de près de 30% aux élections dans les Très Petites Entreprises (TPE), la CGT a de l’avenir ! Grâce à vous, militantes et militants, syndiqué·es qui, par votre adhésion et votre action syndicales dans l’entreprise, créez du rapport de force et du lien entre salarié·es, améliorez le quotidien, participant à changer le cours des choses demain.
Thomas VACHERON X(Twitter)
Secrétaire fédéral
Editorial du journal de la Fédération THCB, février 2025
► Source : Journal du THCB février 2025