La dramatique pandémie a révélé à l’échelle de la planète les aberrations d’un système
La dramatique pandémie a révélé à l’échelle de la planète les aberrations d’un système où les intérêts privés de quelques-uns passent toujours devant les choix et les besoins du plus grand nombre. Pour la majorité de la population mondiale l’urgence est la levée des brevets pour le droit aux vaccins pendant que les actionnaires, eux, obtiennent des records historiques de profits et de dividendes.
Les scandales répétés de fraude fiscale par les plus riches sont de plus en plus dénoncés
Les scandales répétés de fraude fiscale par les plus riches sont de plus en plus dénoncés car ils ont des conséquences sur notre quotidien. Alors que ce sont les plus fortunés qui en proportion payent le moins d’impôts, ces milliards de fraude manquent cruellement aux hôpitaux, aux services publics ou à l’éducation…
Ceux-là mêmes qui licencient les salariés dès l’âge de 55 ans, demandent d’allonger le départ à la retraite à 64 ans.
On fait diversion par la division pour tromper la colère en menant une campagne contre les privés d’emploi : Le chômage c’est toujours la faute de ceux qui s’y trouvent, jamais de ceux qui les y envoient. Le matraquage médiatique ne peut cacher la vérité des chiffres : il y a moins de 200 000 emplois « non pourvus » pour 6 millions de chômeurs ! Le vrai problème n’est pas la pénurie de main d’œuvre mais la pénurie d’emplois. Ceux-là mêmes qui licencient les salariés dès l’âge de 55 ans, demandent d’allonger le départ à la retraite à 64 ans. Pour travailler moins, mieux, toutes et tous, nous avons raison de défendre la diminution du temps de travail : dans la semaine avec l’application réelle des 35H, en majorant plus les heures supplémentaires, et en allant vers les 32H ; mais aussi dans la vie avec le retour de la retraite à 60 ans, sans aucune pension en dessous du SMIC.
Il est urgent d'augmenter les salaires
Pour nous permettre de vivre de notre travail et lui redonner du sens, il est urgent d’augmenter les salaires. Les pétitions, débrayages, grèves ou les demandes de réouvertures de NAO anticipées dans nos entreprises ont montré que l’on pouvait obtenir des avancées. Il faut poursuivre. La CGT propose d’indexer automatiquement l’augmentation des minima des conventions collectives sur le SMIC, ce qui permettrait à tous les salariés de ne pas perdre de pouvoir d’achat. Gouvernement et patronat essaient de contourner nos revendications.
La fédération CGT THCB porte la question des relocalisations dans le débat public
Nous portons la question des relocalisations dans le débat public car depuis le début de la crise sanitaire, 45 000 emplois industriels ont en réalité été détruits en France. Pourtant produire local c’est bon pour l’emploi et produire plus près c’est aussi produire plus propre. Nous sommes opposés à la fausse écologie individuelle punitive : 50% des plus pauvres ont une empreinte carbone d’à peine 5 tonnes par an, contre 79 tonnes pour les 1% des plus riches. Les choix du Medef et du gouvernement ce sont les vols privés pour les plus aisés et les voyages en bus Macron pour les premiers de corvées.
Un climat nauséabond où l’on pointe comme responsable l’étranger plutôt que l’actionnaire
Dans le climat nauséabond où l’on pointe comme responsable l’étranger plutôt que l’actionnaire, nous réaffirmons avec force notre solidarité entre les peuples, en empruntant les mots des syndicalistes indiens du textile : « défendez des critères sociaux et environnementaux exigeants sur les marchandises que vous produisez et que vous importez pour que nos employeurs soient enfin contraints de les respecter ». C’est justement le thème de notre congrès fédéral de juin prochain.
Thomas VACHERON
Secrétaire fédéral
► Source : éditorial du Journal du THCB novembre 2021
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