Hexcel : les salariés se tournent vers la CGT pour exiger des augmentations de salaires

Le groupe américain Hexcel (7000 salariés), spécialisé dans le fil composite pour l’aéronautique n’aura pas chicané pour casser l’emploi durant la crise sanitaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 30 % des salariés ont été licenciés sans vergogne dans ce groupe.

En France, Hexcel (1200 salariés) s’est d’abord goinfré de plusieurs dizaines de millions d’euros de diverses aides publiques au démarrage de la pandémie, avant de lorgner les droits des salariés et de licencier !

La direction française d’Hexcel aura réussi à mettre tous ses salariés en chômage partiel mais aussi, à baisser les salaires des travailleurs des établissements de Dagneux et des Avenières (Isère), à amputer leurs 13e mois, supprimer leurs primes, licencier et fermer le site de Nantes. Ces régressions ont été possibles sur toutes les entreprises où la CFDT était majoritaire ou uniquement représentée.

Sur le site de production du Roussillon (Isère), avec une CGT forte, la direction a préféré mettre les salariés au chômage partiel toute l’année, sans toucher leurs droits grâce au rapport de force du syndicat.

Grève à Dagneux : la direction lâche pour éviter la contagion aux autres sites

Pour les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), les salariés l’ont bien compris !

Sur l’établissement de Dagneux, les salariés ont suivi la jeune équipe CGT pour exiger les mêmes avantages que le site du Roussillon en se mettant en grève.

Au deuxième jour de grève, la direction a lâché pour éviter la contagion sur l’ensemble des sites mais surtout là où la CGT n’est pas présente !

NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) : des différences en fonction de l’implantation de la CGT et du rapport de force établi avec le soutien des salariés

Les accords NAO parlent d’eux-mêmes si nous comparons les établissements.

A Roussillon, le syndicat CGT a su arracher 1,45% d’augmentation générale avec un talon minimum de 40€ pour les plus petits salaires ainsi qu’une journée supplémentaire de repos compensateur et 1% d’augmentation individuelle pour les cadres par la négociation.

A Dagneux, les salariés et la toute jeune équipe CGT minoritaire ont su imposer par la grève 1,4% d’augmentation générale avec un talon de 40€ pour les petits salaires et une augmentation de 150€ sur la prime vacances.

Aux Avenières, où seule la CFDT est représentée, elle a obtenu pour les salariés 1,2% d’augmentation générale. Un exemple supplémentaire qui montre que les employeurs s’adaptent dans leurs entreprises en fonction des étiquettes syndicales ou du rapport de force des salariés par la grève !

Bravo à Nicolas Callens et à toute son équipe CGT du Roussillon ainsi qu’à la toute nouvelle équipe CGT de Dagneux !

Avec la CGT, exiger partout les mêmes avantages

La fédération invite les deux syndicats à appuyer sur ces différences de traitement de droits ou les salaires pour implanter la CGT aux Avenières.

 


►► Source : Journal du THCB avril 2021


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