Publié le 01/02/2024
La loi « immigration » clôture une année 2023 chargée d’évènements conflictuels qui marqueront l’histoire à jamais. A travers cette loi de la honte, c’est l’idéologie de l’extrême droite qui s’installe peu à peu, et dont les principes du racisme et de la xénophobie renforcent la politique axée sur la préférence nationale. En raison de mauvaises stratégies politiques, le clan macronien a fini par être entraîné dans le sillon du parti du RN, dont certains médias conspirateurs annoncent d’ores et déjà la victoire aux élections européennes. Elisabeth Borne congédiée, ce ne sera certainement pas ce énième remaniement qui résoudra la situation politique chaotique de ce 2e quinquennat de Macron.
Les véritables préoccupations de la population sont occultées. Macron s’est simplement contenté d’un énième discours d’autosatisfaction. Pire, il persiste dans les mesures antisociales, à l’image de celles qu’il annonce encore plus radicales contre les chômeurs, alors que ceux-ci viennent tout juste de faire les frais d’une baisse de leur durée d’indemnisation. C’est donc à partir d’un Pôle emploi rebaptisé France travail à coup de millions d’euros que, pour l’occasion, un décret prévoit dès le 1er janvier 2024, de sanctionner dorénavant, tous ceux qui refuseront 2 fois, une proposition d’un CDI après un CDD ou une mission d’intérim, dès lors que le lieu, le poste et le salaire sont équivalents.
C’est bel et bien un début d’année qui promet de fortes perturbations sociales, et qui s’inscrit dans la continuité de la basse besogne de Macron au service de la finance. La loi Macron 2 risque fort d’être un nouveau recul social pour les salariés. À en croire certains médias, elle comportera un champ sur la simplification des normes pour les entreprises qui sera bien entendu un coup de pouce supplémentaire au patronat, et un autre sur l’assouplissement des seuils réglementaires déclencheurs de certaines obligations en matières sociales et fiscales, qui sera au contraire un sérieux coup de canif, côté des travailleurs.
La CGT est plébiscitée et soutenue par les salarié.es : un encouragement pour arracher des augmentations de salaires
Désormais, dans un tel contexte, il devient urgent de s’organiser dans nos entreprises et en dehors, et de se préparer à défendre plus que jamais, nos droits en tant que salariés et citoyens. Plus nous serons nombreux et solidaires, plus nous serons forts pour la lutte de nos droits. Malgré tout, pour apporter une note positive à ce début d’année, j’aurais un mot sur le cycle électoral qui prend fin dans nos entreprises, où certains de nos très bons résultats montrent que la CGT est l’organisation syndicale, la plus souvent plébiscitée et soutenue par les salariés de nos branches. Cette bonne nouvelle doit pouvoir renforcer nos convictions syndicales et nous donner du cœur au ventre pour aborder, cette période d’ouverture des NAO dans de nombreuses entreprises où nos bases syndicales porteront les revendications des salariés devant les patrons de nos branches. C’est la question des salaires qui demeure une des préoccupations majeures des salariés, alors à cette occasion, encourageons les efforts des uns et des autres, pour arracher des augmentations, afin de vivre dignement de notre travail.
A l’occasion de ce premier édito de cette année, je tiens à vous adresser à titre personnel et au nom de la fédération, une très bonne année 2024.
Hassen NASSI , secrétaire général
Editorial du journal de la fédération Textile Habillement Cuir Blanchisserie CGT
► Source : Journal du THCB janvier 2024
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