Publié le 24/04/2024
Toutes ces récentes attaques contre notre modèle social auront, néanmoins, permis de créer un bloc contestataire syndical plus élargi, qui évolue dans un nouveau paysage syndical. Face à un président de la République qui traite les syndicats comme une force négligeable et malmène la démocratie sociale, les syndicats vont devoir faire la démonstration d’une force et d’une capacité à s’organiser plus efficacement dans la lutte syndicale.
Au quotidien, ce sont plusieurs conflits qui alimentent la colère sociale, là où travailleurs, chômeurs et retraités sont maltraités et réduits à la pauvreté. Ce recul social est devenu à un tel point intolérable, qu’il est grand temps que la « convergence des luttes » soit désormais à l’ordre du jour.
L’heure est au sursaut syndical et populaire pour dire stop à l’austérité que nous inflige ce président au service du capital. Travailler pour vivre, et non pas, vivre pour travailler, d’autant plus que vivre décemment de son salaire, mieux se soigner, pouvoir profiter de sa retraite, et être indemnisé en cas de chômage, voilà ce que sont nos aspirations en tant que citoyens qui contribuent, par leur travail, à la richesse du pays.
Défendre notre modèle social, garantissant une protection contre la précarité, est aujourd’hui plus que vital, et c’est pourquoi ce 1er mai devra plus que jamais, s’annoncer sous le signe d’une union forte des syndicats. Une journée de mobilisation des syndicats, des travailleuses et travailleurs, des chômeurs, des retraités sans oublier les jeunes, afin d’unir nos efforts pour contester contre la politique injustement sociale menée par ce gouvernement, et pour porter nos exigences de paix, de solidarité internationale, de notre refus inconditionnel d’une austérité imposée, et de rejeter en bloc l’imposture des idées d’extrême droite, sans oublier la nécessité absolue de renforcer nos libertés syndicales.
Construisons dans nos entreprises la culture du collectif qu’inspire le syndicalisme
Rassemblons-nous, ce 1er mai, pour une journée festive mais revendicative. Ne laissons plus ce gouvernement continuer de nourrir aux yeux des travailleurs, une volonté de ringardiser les syndicats, et de museler toutes contestations, afin de faire passer aux forceps des réformes qui ne profitent qu’aux plus riches, quitte à criminaliser les actions syndicales. Nous devons retrouver dans nos entreprises la culture du collectif qu’inspire le syndicalisme, et il nous faut aussi, nous adresser à la jeunesse, car les jeunes sont l’avenir des luttes syndicales. Il va falloir davantage se faire entendre dans les syndicats, car c’est du côté du syndicalisme que les travailleurs pourront trouver un relais, en attendant une plausible perspective de changement politique. Malgré l’acharnement de ce gouvernement, nos convictions et notre engagement syndical demeurent intactes, car il y aura toujours un 1er mai pour nous le rappeler.
Hassen NASSI
Secrétaire général
Editorial du journal de la Fédération THCB, avril 2024
Crédit photo : Bapoushoo
► Source : Journal du THCB avril 2024
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