Publié le 18/12//2024
En cette fin d’année, de nombreuses négociations, parfois compliquées, ont permis de gagner des augmentations de salaires. La volonté des délégué.es de se coordonner, afin que ce qui est négocié chez les uns puisse être revendiqué chez les autres, porte ses fruits.
Chez Hermès, des milliers de salarié.es sont concerné.es par les NAO, terminées dans plusieurs entreprises et qui s’ouvrent dans d’autres comme chez HTH. Elles sont décalées dans le temps et l’enveloppe globale est cette année encore fixée au niveau du groupe, affaiblissant les marges de négociation. Malgré cette difficulté, les délégué·es syndicaux·ales continuent à se coordonner afin que ce qui est négocié chez les uns puisse être revendiqué chez les autres.
4,3 Md€ de résultat net : la reconnaissance salariale doit être significative
Comme indiqué dans leur tract syndical, au-delà de l’inflation qui continue, les négociations salariales chez Hermès sont marquées par des résultats économiques impressionnants, en hausse de 14% en 2024 suite à un chiffre d’affaires de plus de 13 milliards d’euros en 2023 et un résultat net qui s’élève à 4,3 Milliards. Cette valeur ajoutée, créée par le travail des salariés, doit se traduire par une reconnaissance salariale significative. Or le cadrage de la direction est loin d’être suffisant, car l’enveloppe fixée par le groupe de 3,5% qui apparaîtrait comme allant dans le bon sens n’est pas mise en augmentation générale, et en plus certains montants sont déduits de cette enveloppe.
Pour ne citer que quelques entreprises, plusieurs ont refusé de signer, comme Hermès Sellier ou la Maroquinerie des Alpes où il leur a été proposé un talon à 35€ brut par mois, 1,5% d’augmentation générale (AG) et 1% d’augmentation individuelle (AI), la CFDT ayant refusé aussi de signer.
Dans d’autres, la négociation a été également compliquée. À la Maroquinerie Saint Antoine, il a été signé 1,72% d’AG et 1,5 d’AI, avec une amélioration du décompte des heures supplémentaires, et l’ajout d’un palier à 15 ans pour la prime d’ancienneté ; mais la négociation a été mise sous pression par la direction en affirmant que sans signature aucune mesure ne serait accordée.
À la CATE, entreprise de verres et céramiques, la CGT a signé à 1,8% d’AG car les salariés y étaient favorables. Au Pôle Sud-Ouest, la négociation a abouti à une AG de 1,9%, une AI de 1.6% et une modification des congés imposés l’été.
Au Puy-en-Velay, les Tanneurs ont réussi à négocier une AG de 2%, une AI de 0,8% AI ainsi que le pont de l’Ascension.
À Annonay, la CGT signe finalement elle aussi à 2% d’AG, 0,8% d’AI auxquelles s’ajoutent la mise en place de la prime d’ancienneté, l’augmentation de la prime panier et 1 jour de congé payé supplémentaire.
Quand le Smic augmente, tous les salaires doivent augmenter d’autant.
Le Smic est indexé sur les prix, tous nos salaires doivent l’être aussi !
Dans le Textile, d’autres NAO sont en cours ou à venir.
Certains n’ont pas attendu les NAO pour faire revaloriser les salaires : dans le Textile plastique comme chez GRANGER SAS et G’IMPRIM, ils ont gagné la revalorisation de tous les salaires des deux entreprises de 2% depuis que le Smic a augmenté le 1er novembre. Quand le Smic augmente, tous les salaires doivent augmenter d’autant. Le Smic est indexé sur les prix, tous nos salaires doivent l’être aussi.
Pour vous aider à collecter les besoins des salarié·es, faire des demandes de réouverture de NAO, faire des pétitions ou des tracts, la CGT a mis à disposition un « tuto » pour vous aider étape par étape dans vos démarches syndicales : à retrouver sur www.cgt.fr/tutosalaires
► Source : Journal du THCB décembre 2024
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