Salaires : Les salariés de Toray se font entendre par la grève !

Publié le 24/05//2022

La pression montait dans les ateliers de production sur les salaires suite à l’augmentation des prix et la vie chère. Les salariés de nuit de cette entreprise de textile artificiel de l'Ain ont fini par faire le saut et débrayer, rejoints ensuite par de nombreux salariés de journée. Au final, une grève reconductible de quatre jours qui a mis la direction sous tension et rendu nos revendications possibles.

Alors que les NAO en octobre dernier avaient déjà permis d’augmenter les salaires, la revalorisation obligatoire du SMIC au 1er mai par le gouvernement suite à l’inflation des prix sur le premier trimestre 2022, à de nouveau remis le feu aux poudres sur la question salariale.

La très forte mobilisation des salariés en grève, a eu pour conséquence directe de mettre immédiatement à l’arrêt les lignes de fabrication. Devant la situation, la direction de Toray n’a pas eu d’autre choix que de remettre sur la table, la discussion sur les salaires que la CGT réclamait.

Des négociateurs CGT légitimés par les salariés grévistes

Les négociateurs CGT, adoubés par la détermination des salariés grévistes ont fait le reste et permis le résultat.

En effet, la proposition du syndicat CGT d’une augmentation des salaires à 100 € brut en octobre dernier pour tous les salariés, décriée de nouveau par la CFDT et la direction, est devenue crédible comme solution de sortie de crise.

Une nouvelle AG de 78€ pour tous les salariés y compris les cadres

Après quatre jours d’une intense pression, la direction de Toray a fini par céder pour sortir de cette crise par une nouvelle augmentation générale de 78€ pour tous les salariés y compris les cadres, le tout, rétroactif au 1er janvier 2022.

La revendication CGT de 100€ brut crédibilisée et atteinte

Cette augmentation générale permet d’atteindre l’objectif fixé par le syndicat CGT de 100 euros brut sur tous les salaires puisque les NAO de début d'année avaient déjà permis 22 euros d’augmentation. Une mesure jugée nécessaire afin que les fiches de paie des salariés suivent au mieux l’augmentation des prix.

À cette mesure s’est ajoutée aussi, un supplément de 500 euros sur la prime d’intéressement en juin. L’accord de sortie de crise a comme toujours été validé à une très large majorité en assemblée par les salariés grévistes.

Cette bagarre exemplaire montre une fois de plus que ce n’est pas aux salariés à payer les crises et l’inflation tolérée par les gouvernements.

Bravo aux salariés qui se sont engagés dans la lutte ainsi qu’à notre syndicat qui a su faire preuve de pragmatisme et de détermination dans la négociation de fin de crise.


Source : Journal du THCB mai 2022
Crédit photo : DR 


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