Nous ne cèderons ni au mépris, ni au déni de démocratie : le 6 juin mobilisé.es pour gagner des avancées ! [Edito]

Publié le 27/05/2023

Indexer les salaires sur le SMIC et les prix

L’inflation continue de galoper, d’abord sur les produits de 1ère nécessité alors que nos salaires ne suivent pas. Nous portons lors des journées de grève, dans le débat public, dans les médias, chez la 1ère Ministre et dans les entreprises l’urgence d’augmenter le SMIC, les salaires et les retraites, ainsi que l’indexation des salaires sur le SMIC et sur les prix, pour ne plus voir nos fiches de payes rognées par l’inflation.

Conditionner les aides publiques aux entreprises

D’ailleurs, on ne peut pas à longueur de journée, comme le fait le gouvernement, déplorer les écarts de salaires entre les femmes et les hommes et, quand des femmes luttent pour gagner une revalorisation de leurs salaires, comme dans l’entreprise VERBAUDET, être aux abonnés absents. On ne peut pas en appeler aux employeurs pour qu’ils augmentent les salaires et, quand les ouvrières sont en grève, envoyer les forces de l’ordre pour casser leur piquet de grève ! Et pour cette marque qui « habille les bébés » comme pour les autres, on ne peut pas communiquer en permanence sur les relocalisations des productions et ne jamais conditionner les aides publiques aux entreprises pour y arriver.

Gouvernement et patronat font front contre le salariat

Depuis plus de 4 mois nous sommes des millions à avoir déjoué tous les pronostics, à ne pas tomber dans les pièges de la division ou de la démobilisation. Même s’ils se répartissent habilement les rôles, cela ne trompe plus grand monde : le gouvernement et le patronat font front contre le salariat. Mais l’intersyndicale nationale, les structures départementales et les syndicats CGT dans les entreprises ont su faire preuve d’une intelligence collective remarquable, gardant en tête que pour gagner il fallait rester soudés. Cette stratégie est reconnue positivement puisque plus de 70% de la population est contre tout recul de l’âge de départ à la retraite. Mieux, 95% des salarié.es ne veulent pas perdre 2 ans de vie à la retraite et passer les 2 longues années les plus pénibles au travail.

Les salarié.es se rendent compte de l'utilité des syndicats

Alors que le MEDEF avait gagné les ordonnances Macron avec la volonté de détruire les derniers contrepouvoirs dans les entreprises et par la même éliminer les syndicats, les salarié.es se rendent compte de leur utilité comme de leur nécessité. En plus de se battre pour que la loi sur les retraites ne soit pas appliquée, la CGT avec l’intersyndicale va porter nos revendications afin de gagner des droits pour les salarié.es.

"On est la CGT, vous êtes la CGT !" : profiter de notre popularité pour partout proposer la syndicalisation

Si nous n’avons pas encore fait reculer le gouvernement, c’est aussi parce que nous ne sommes pas implantés dans beaucoup d’entreprises ou de services et pas assez nombreux à être syndiqué.es. Rarement nous avons été aussi populaires jusqu’à entendre en chanson, partagée par million sur les réseaux sociaux : « » ! C’est le moment de transformer l’essai et de partout proposer à ses collègues, famille et voisins de se syndiquer.

Notre force c’est notre nombre. Face au 49-3 et au mépris de la démocratie, pour faire pression : le 6 juin, mobilisons-nous pour augmenter les salaires pas l'âge de départ à la retraite !

Thomas VACHERON
Secrétaire fédéral
Editorial du journal de la Fédération THCB, mai 2023
Crédit photo : Bapoushoo

►► A consulter également :
Display PDF: