Marck & Balsan : relocaliser plutôt que communiquer

En janvier 2021, la fusion de plusieurs entités a constitué l’entreprise d’habillement Marck et Balsan. Une partie de la confection effectuée par les 420 salarié.es est destinée aux uniformes des militaires.

Cette production directement liée à la commande publique représente un quart de son chiffre d’affaires. C’est pour cette raison et pour la promotion du « Plan de relance » (l’entreprise a bénéficié de plusieurs dizaines de milliers d’Euros) que Florence PARLY, ministre des armées, s’est rendue sur le site historique de Châteauroux.

L’entreprise qui n’était pas en difficultés a utilisé la Rupture Conventionnelle Collective pour supprimer des postes

Cette opération de communication masque l’utilisation des aides publiques sans contrepartie sur les relocalisations et les emplois : l’entreprise qui n’était pas dans la difficulté ne pouvait pas passer par un plan de licenciement et a utilisé la Rupture Conventionnelle Collective (RCC issues des ordonnances Macron) pour supprimer des postes.

Nos déléguées CGT très attachées au maintien des emplois et des savoir-faire ont défendu des contreparties sociales et des engagements pour l’avenir

Très attachées au maintien des emplois, nos déléguées CGT ont défendu le reclassement dans l’entreprise, puis des contreparties sociales pour les salariés injustement concernés (mobilité, formation, indemnités supra-légales de licenciements). Le syndicat a aussi exigé que des engagements soient pris pour que les autres salariés aient le maintien de leur emploi et de leur savoir-faire sur les différents sites de production en France, ce que la direction n’a pas accepté. Vu les reculs supplémentaires imposés aux salariés et la non prise en compte de leurs revendications, la mobilisation peut prendre le pas sur le ras le bol.

Pour la CGT, il n’est pas admissible que l’argent public, par la commande ou la subvention, accompagne sans critère ni regard les choix faits par les directions d’entreprises.

Pour des raisons sociales et environnementales les demandes de prêt à porter « made in France » progressent. C’est aussi le cas pour cette entreprise où  plusieurs marques font fabriquer leurs vêtements dans ses ateliers, avec de futurs emplois à la clé. Cette entreprise, comme nos secteurs du textile et de l’habillement, sont à un tournant qui va déterminer l’avenir des productions et des emplois. Un cahier des charges qui précise les lieux de production, l’origine de la matière et la qualité du produit permettra au citoyen consommateur de ne pas être floué sur ses choix et à la filière de réellement renaitre puis de se consolider.

Des effets d’annonce sur les relocalisations contraires à la réalité des productions et des salariés !

Pour la fédération THCB il ne peut pas y avoir les effets d’annonce ou de communication sur les relocalisations d’un côté, puis la réalité des productions et des salariés de l’autre !


►► Source : Journal du THCB septembre 2021


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