Publié le 26/03/2024
C’est dans un climat social délétère que le mardi 5 mars, à l’appel de la CGT, plusieurs dizaines de salariés du site HEXCEL, au péage du Roussillon, décident de débrayer. Face à une direction autoritaire, la colère du syndicat et des salariés est montée, pour dénoncer les conditions de travail et le management dans l’usine de textile artificiel.
Certains agissements de la direction vont jusqu’à remettre en question les droits syndicaux et des élus du CSE. Les conditions de travail constamment en voie de dégradation, notamment à travers les cadences horaires, conduisent à un taux d’absentéisme très élevé.
Des NAO décevantes et discriminantes, l’atelier carbone à l’arrêt
Aussi, afin de marquer leurs forts mécontentements, récemment déçus par des NAO ne répondant pas à leurs revendications salariales, en particulier lorsqu’ils ont appris qu’une prime PPV de 400 € avait été accordée uniquement sur les sites des Avenières et de Dagneux, le syndicat et les salariés ont aussitôt mis à l’arrêt complet l’atelier carbone. Une telle inégalité de traitement n’est pas acceptable et a certainement, par la même occasion, contribué à mettre le feu aux poudres.
Malgré le mouvement de grève dans l’entreprise, la direction d’HEXCEL est demeurée insensible à la situation, sourde et à la fois muette quant aux revendications des salariés. En réponse à ce mépris, les salariés ont maintenu la grève jusqu’au vendredi 8 mars. Une manière forte d’affirmer leurs désaccords avec la politique sociale en place depuis quelque temps dans l’entreprise, de mettre la pression à cette direction irrespectueuse du droit, et un terme définitif à ce climat social dégradé.
Vers une nouvelle grève début avril ?
Sans réponse positive et concrète de la part de celle-ci, le syndicat CGT, mené par son délégué syndical Nicolas CALLENS, soutenu par les salariés ont donc décidé de reconduire le mouvement dès le début du mois d’avril. C’est un bras de fer dans la détermination qui est aujourd’hui livré contre la direction d’HEXCEL, jusqu’à ce qu’elle cède aux exigences légitimes de ses salariés et de ses élus.
La direction d’HEXCEL doit immédiatement cesser de mépriser impunément les salariés et les instances du personnel ainsi que le syndicat, sans quoi, les conséquences sur la paix sociale demeureront désastreuses.