Publié le 04/07//2022
A la Commerciale De Maroquinerie (CDM) sous-traitant Vuitton, par son entêtement, la direction a poussé les salariés à la grève.
Après des semaines d’échanges avec les salariés, la CGT a porté leurs revendications : le report de la mise en place de la modulation, un 13e mois, une augmentation des salaires de 10% et un engagement de rouvrir les négociations dans l’année si l’inflation se poursuivait.
Le soutien des salariés a permis à la délégation CGT de pousser la négociation à 6% d’augmentation mais, dans les ateliers, la réponse de la direction ne paraissait pas à la hauteur car elle maintenait son refus de rouvrir les NAO même si l’inflation continuait.
Des atteintes au droit de manifester !
Après les avoir consultés, les salariés étaient majoritairement non satisfaits et se sont mis en grève durant 3 jours pour obtenir de nouvelles avancées. Tout a été utilisé pour les empêcher de gagner. Même le maire du village de Montrichard s’est mis du côté de la direction en interdisant aux salariés ce droit constitutionnel d’expression collective qu’est la manifestation ! L’Union Départementale 41 a eu raison de réagir par un communiqué de presse.
L’équipe CGT a réussi à garder le soutien des collègues qu’ils soient grévistes ou non en valorisant la solidarité entre salariés pour rassembler.
+ 6% sur tous les salaires, la réouverture des NAO si le SMIC augmente de 1,2%
Grâce à leur mobilisation ils ont obtenu + 6% sur tous les salaires, la réouverture des NAO dès lors que le SMIC augmente de 1,2%, le report de la mise en place de la modulation du temps de travail, l’étalement des retenues de la grève sur 2 mois, un groupe de travail pour revoir la classification et l’augmentation du budget Social CSE de 0.5% à 0.8%
Plusieurs adhésions ont été réalisées. Il faut maintenant que la direction prenne en compte les demandes légitimes des représentants des salariés afin d’apaiser la situation. La fédération THCB y veillera. Bravo à toute l’équipe syndicale.
Une belle négociation à la Maroquinerie Auguste Thomas Saulieu, sous-traitant Hermès.
Chez ce sous-traitant Hermès, après avoir eu 1,8% en février le syndicat CGT avait demandé la réouverture de négociation. Après quelques choix de la direction discutables en termes d’organisation de la production qui ont induit des résultats pas à la hauteur des
attentes, les salariés ne pouvaient se satisfaire de la réponse négative sur les augmentations.
Une pétition massivement signée
La déléguée syndicale a fait signer une pétition au cas où la direction n’entendrait toujours pas les besoins des salariés : près de 100 signatures sur 120 CDI présents ce jours-là, prêts à aller jusqu’à la grève s’il le fallait. Le syndicat s’est appuyé sur le CSE et tous les syndiqués durant la négociation pour discuter de la stratégie.
+ 6% sur tous les salaires soit 7,8% d’augmentation en 6 mois
Ensuite les syndiqués ont communiqué durant les heures de travail à tous ceux qui avaient signés pour décider collectivement. Résultat, + 6% sur tous les salaires rétroactif au 1er Juin (soit 7,8% d’augmentation en 6 mois) et une dizaine de syndiqué.es de plus !
Une belle négociation encourageante pour la suite.
Crédit photo : CGT CDM Montrichard
