Publié le 26/11/2024
A la surprise générale, le Coq sportif faisait parler de lui en 2020 en habillant les athlètes olympiques et paralympiques. Le comité national olympique et sportif français (CNOSF) avait retenu l’équipementier pour les jeux 2024 en France, au nez et à la barbe de l’entreprise Lacoste, pourtant fort bien implantée dans le département de l’Aube.
Les quatre « imposteurs de la finance suisse », du fond financier AIRESIS avait mis en avant pour avoir le marché, la relocalisation de l’emploi productif en France, avec la promesse de recréer le berceau de l’usine de production à Romilly-sur-Seine (Aube), si le marché lui était attribué. Une belle campagne de communication « Made in France », pour relancer sa marque à ce moment-là au plus bas…
Plus de 50 millions d'euros d'aides publiques, un énorme mensonge concernant les embauches recréés en France
Malheureusement, la suite on la connaît ! Un énorme mensonge concernant les embauches recréés en France, malgré l’aide de 2,9 millions d’euros accordé par le comité d’organisation des jeux olympiques, auquel s’ajoute le prêt garanti de l’État d’un montant de 30 millions d’euros, sans compter 12,5 millions d’euros d’aide consenti par la BPI, etc. etc. Au total, c’est presque plus de 50 millions d’euros d’aides publiques en tous genres depuis l’attribution de ce marché en 2020. Or, aujourd’hui c’est 363 emplois directs dont 147 à Romilly-sur-Seine qui sont menacés. Pourtant, la vitrine des Jeux olympiques aurait dû faire décoller les ventes en 2023, en réalité c’est tout le contraire qui s’est produit.
L’entreprise s’est enfoncée dans les pertes, avec plus de 6,9 millions d’euros en 2022 et quatre fois plus en 2023 soit un total de 28,24 millions d’euros !
Alors pourquoi un tel fiasco social et financier et pourquoi avoir attendu la fin des jeux olympiques et l’attribution des jeux d’hiver 2026 pour envoyer la société en redressement judiciaire ?
Pourquoi avoir octroyé autant d’argent public sans contreparties, ni conditions alors que la marque d’exploitation « Le Coq sportif » est logée dans une holding financière suisse et non en France ?
Pourquoi avoir octroyé autant d’argent public sans contreparties, ni conditions alors que la marque d’exploitation « Le Coq sportif » est logée dans une holding financière suisse et non en France ?
La fédération textile habillement cuir blanchisserie (THCB) CGT propose en préalable, que le tribunal de commerce exige de la part des actionnaires helvétiques AIRESIS, un audit financier sur l’utilisation de cet l’argent public, de même que la marque « Le Coq sportif » soit hypothéqué dans le périmètre du redressement judiciaire en France, et ce jusqu’à une solution pérenne.
Sans ces conditions préliminaires, aucune offre de reprise de l’entreprise ne pourra être possible.
Pire, dans les prochains mois, la liquidation judiciaire risque de se profiler rapidement, au détriment des emplois, et du remboursement des prêts publics.
Hassen NASSI
Secrétaire général de la fédération THCB CGT