Publié le 26/10/2023
La hausse des prix et le décrochage des salaires comme des retraites est le 1er problème de la population. Même la Banque Centrale Européenne et le FMI reconnaissent que « les taux de marges des entreprises ont augmenté de manière non justifiée » : l’inflation subie par le plus grand nombre est nourrie par les profits.
Pour rattraper les pertes sur l’inflation, nous devons revendiquer dans nos entreprises des augmentations générales de salaires lors des NAO en cours ou demander leur réouverture.
Auprès du gouvernement et du patronat, nous devons continuer à porter, comme nous l’avons fait lors de la conférence sociale, l’indexation automatique des salaires sur les prix et sur le Smic pour stopper cette perte de pouvoir vivre.
Face aux ordonnances Macron qui renforcent le pouvoir patronal et en pleines élections CSE, nous devons nous organiser avec la CGT. Plutôt que de suivre le choix des directions qui fragilisent nos entreprises car elles regardent leurs intérêts à court terme, renchérissent les prix de vente, courent après les aides publiques, allant maintenant jusqu’à la mise en chômage partiel de salarié.es et maintiennent la course aux bas salaires… au contraire les syndiqué.es CGT montrent que d’autres solutions existent.
Les expertises économiques et sociales permettent aux délégué.es de ne pas entendre seulement la parole patronale. Mieux que les primes individuelles aléatoires non cotisées au bon vouloir des directions, les augmentations générales de salaires
obtenues dans plusieurs entreprises sont pérennes pour le « net quotidien » et le « brut en cotisations sociales » servira toute la vie, en cas de maladie, chômage et pour nos retraites.
Il faut stopper ce gaspillage d’argent public donné aux entreprises sans contrôle ni contrepartie et sans effet pour nos emplois ou nos salaires. Le rapport parlementaire sur l’inutilité des exonérations de cotisations sociales au-delà de 2,5 Smic est éclairant. Personne ne peut montrer l’utilité d’exonérer les cotisations sur les salaires, même à 2 Smic (c’est-à-dire presque 2.800 net par mois !) car cela revient à arroser le sable ou à donner de la confiture à des cochons... Les multinationales, en plus de presser leurs sous-traitants, se permettent d’organiser « la grande évasion fiscale » de plus de 1.000 milliards de dollars. Ce montant correspond aux profits transférés par des grandes entreprises dans des paradis fiscaux sur la seule année 2022. Ce sont des sommes astronomiques en moins pour les hôpitaux, les écoles, les services publics et participent au délitement de la société.
L’accentuation des injustices sociales bénéficie à une portion infime de la population, elle s’ajoute au dérèglement climatique subi par toute l’humanité. Cela a de quoi inquiéter car nous savons que la démocratie n’est pas éternelle. L’extrême droite, favorisée par une partie des possédants pour tromper la colère du plus grand nombre, est « tellement islamophobe qu’on pourrait croire qu’elle n’est pas antisémite » comme le dit un humoriste*.
Dans cette période de conflit pour les profits de quelques-uns, notre internationalisme syndical nous engage à nous mobiliser en faveur de la paix, en soutien à tous les peuples agressés, opprimés, assassinés. La question universelle qui nous est posée, c’est l’égalité des droits entre êtres humains. C’est toujours ce que défendra la CGT.
* Haroun
- Modèle de courrier : Demande de réouverture des négociations annuelles obligatoires