Muriel PENICAUD, ancienne Ministre du Travail, issue du 1er gouvernement Macron, nous fait pleurer de rire ! Cette Ministre qui a entrepris des réformes qui ont toutes eu pour objectif d’affaiblir les droits et les libertés individuelles et collectives des travailleurs, vient sans vergogne de présenter sa candidature à la présidence de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Pourtant la réforme brutale des conditions d’indemnisation du chômage, celle de la réforme du travail avec le barème des victimes de licenciements illégaux, le dispositif du contournement de la responsabilité sociale des employeurs (RCC – Rupture Conventionnelle Collective) ou encore le dispositif affaiblissant les droits et les salaires dans l’entreprise (APC – Accord de Performance Collective) sont autant d’œuvres de sa part qui viennent nous rappeler jour après jour, les attaques en règle sur les travailleurs ou les demandeurs d’emploi.
Le comble de l’ironie, c’est que plusieurs de ses réformes ont donné lieu à une procédure interne de l’Organisation Internationale du Travail pour infraction à six conventions internationales du travail. Cette ancienne Directrice des Relations Humaines Monde (DRH) du groupe DANONE s’était déjà illustrée en 2013 en levant plus d’un million d’euros de plus-value sur les stock-options juste après avoir annoncé la suppression de 233 postes dans son entreprise.
Est-ce « qu’on est en droit d’attendre à la tête d’une organisation dont la mission première est d’assurer à l’échelle mondiale, la primauté des aspects humains et sociaux sur les considérations financières ? » s’interrogent syndicalistes, sociologues, artistes, écrivains, économistes...
Heureusement, plusieurs voix se sont élevées dernièrement dans une tribune médiatique pour s’interroger publiquement sur cette candidature grotesque, poussée par le gouvernement français. Syndicalistes, sociologues, artistes, écrivains, économistes, etc., tous s’interrogent et se demandent ouvertement si c’est ce « qu’on est en droit d’attendre à la tête d’une organisation dont la mission première est d’assurer à l’échelle mondiale, la primauté des aspects humains et sociaux sur les considérations financières ».
Dans ce concert d’indignation, la Direction de la Fédération Textile Habillement Cuir Blanchisserie ne peut que soutenir l’initiative et apporter elle aussi, sa pierre à l’édifice pour voir trébucher cette candidature qui fait honte à toutes celles et ceux qui jour après jour œuvrent à l’émancipation des travailleurs et à la justice sociale dans le monde !
Maurad Rabhi
Secrétaire général CGT THCB
► Source : Editorial du Journal du THCB décembre 2021
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