À la demande du patronat de nos professions, une étude a été réalisée sur l’empreinte carbone de l’industrie du textile par le cabinet Cycléo.
L'objectif était de savoir bien évidemment les efforts que nos secteurs professionnels devront réaliser pour se mettre en conformité avec l’accord de Paris sur l’environnement à horizon 2050.
La principale cause des gaz à effet de serre, soit 10 % de l’empreinte carbone de l’industrie française mais seulement 3 % liés à l’activité sur notre territoire.
Première remarque importante, nos secteurs industriels polluent six fois plus d’émissions de CO2 par personne que la norme autorisée. Nous accumulons 442 kg d’émissions de gaz à effet de serre par personne alors que l’accord de Paris le fixe à 74 kg.
Deuxième remarque très intéressante, les importations textile seraient la principale cause des gaz à effet de serre, soit 10 % de l’empreinte carbone de l’industrie française mais seulement 3 % liés à l’activité sur notre territoire.
Troisième remarque de l’étude, la mondialisation de nos productions est entièrement à repenser en fonction des efforts environnementaux.
Mis en difficultés par ce constat, le patronat de nos professions tente de reprendre la main en s’appuyant sur le comité stratégique de filière Mode Luxe pour proposer une relocalisation de 25 % des activités textiles pour 2050. Un chiffre ambitieux et très prometteur pour l’emploi en France.
Le cabinet Cycléo a chiffré que « chaque point de relocalisation gagné » permettrait « d’accroître la production française de 5500 tonnes, de créer 4400 emplois et d’économiser 140000 tonnes d’équivalent CO2 ».
Dans l’industrie textile, 100.000 emplois pourraient revenir en France d’ici 2050
Le calcul est assez prometteur, 100000 emplois pourraient revenir sur notre territoire d’ici 2050, dans nos secteurs d’activités.
La fédération THCB a toujours défendu un label made in France et une étiquette de traçabilité pour le consommateur
Face à cette obligation environnementale, les patrons français insistent sur la nécessité de créer une étiquette de traçabilité pour le consommateur et de développer un label made in France.
Deux revendications que notre fédération CGT a toujours défendu !
Ce qui était impossible hier, devient par enchantement possible aujourd’hui.
Il semblerait que les modes de consommation pour des produits français ainsi que la protection de l’environnement n’y soient pas pour rien sur la remise en cause du système de surconsommation, fabriquer en Asie, et à petit prix .
Une bonne nouvelle pour nos emplois comme pour la planète !
►► Source : Journal du THCB février 2021