Il aura fallu juste un virus non maîtrisé pour mettre à l’arrêt l’économie mondiale et en confinement plus de 2 milliards de personnes. Jamais la situation actuelle n’a autant généré d’angoisse dans nos vies, nos familles, notre avenir. Cette crise sanitaire planétaire interroge d’abord sur la capacité des états à protéger leurs concitoyens. On se pensait puissant, invulnérable, protégé et indépendant face à toute épreuve et aléas dans nos sociétés développées. Il n’en est rien ! Bien évidemment l’histoire rappelle les grandes pandémies de la peste noire en 1348 à celle de la grippe espagnole en 1918 ou plus près de nous encore du virus Ebola en 1993 … mais qu’avons-nous retenu de ces crises pour protéger les populations ?
À l’heure où nous vivons le confinement, les plus grandes nations, celles qui se bagarrent l’orbite terrestre par des satellites espions, maîtrisent l’arme nucléaire, innovent dans le numérique et l’intelligence artificielle, sont toutes dans l’incapacité de protéger par des masques leurs concitoyens, de tester leurs populations et de faire face aux pénuries de médicaments ou d’appareils respiratoires.
Cela en dit long sur nos économies libérales, leurs sens, leurs valeurs ! Que dire aussi de la stratégie de nos dirigeants politiques pour protéger notre population, pour préserver notre souveraineté, notre indépendance technologique sur les éventuelles crises sanitaires mais aussi, climatiques, informatiques, alimentaires, etc…
Maintenant que les peuples vont devoir réinjecter des milliers de milliards d’argent public dans l’économie mondiale, il serait d’abord sage d’obliger nos dirigeants politiques à savoir si les économies de nos pays doivent servir à émanciper, protéger, nourrir nos peuples ou servir les intérêts d’une poignée de dirigeants milliardaires ou de fonds d’investissements voraces !
Pour la CGT comme les syndicalistes que nous sommes, nos convictions sont solides, nos choix sont faits !!!
Il nous faut maintenant gagner les idées pour convaincre que les milliards d’argent public doivent être l’opportunité d’avancer vers des économies plus durables, plus écologiques, plus distributives, plus locales et permettant à tous de manger à sa faim sans être obligés de migrer vers d’autres territoires. Relocaliser nos productions stratégiques comme le textile sanitaire, le médicament etc… s’avère aujourd’hui indispensable, pour le reste rien n’est gagné mais rien n’est perdu !
A nous de pousser partout pour un monde meilleur! A nous, syndicalistes, de réorienter des règles et des valeurs pour une société plus solidaire, plus responsable, plus sociale, et plus écologique !!!
Maurad Rabhi
Secrétaire général
Editorial du journal de la Fédération THCB, avril 2020
==> Retrouvez ICI les Propositions d'après crise CGT Textile Habillement Cuir Blanchisserie
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