Publié le 25/01/2023
La deuxième mouture des retraites sous « l’ère Macroniste » n’a pas été construite dans la dentelle. C’est le moins que l’on puisse dire après l’annonce de la première ministre, Élisabeth Borne. D’un côté, report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, au lieu de 62 ans actuellement, soit 2 ans de plus, y compris pour les carrières longues. De l’autre, accélération de la réforme Touraine pour atteindre les 43 années de cotisations nécessaires, voire 44 ans pour certains avant de liquider une retraite à taux plein. Tous les salariés sont concernés : salariés du privé, fonctionnaires ou salariés à statut. Le gouvernement Borne agite comme d’habitude quelques marottes telles que la prise en charge de la pénibilité, l’amélioration du niveau de pension ou le maintien des seniors en entreprise pour habiller son projet injuste, inadapté, et inapproprié. Bref, le même breuvage de communication, dont plus personne n’est dupe !
- OUI, ce projet pénalise en premier lieu celles et ceux qui ont commencé tôt leurs carrières professionnelles, les salariés précaires et les catégories ouvrières.
- OUI, ce projet est destructeur sur le sens même de notre travail. Si travailler nécessite de finir soit avant mais chômeur ou en invalidité, soit après mais en mauvaise santé, cela change la vision et le sens du travail.
Quand plus de 75 % de la population est contre la réforme des retraites telle qu’elle est posée, la question n’est plus de savoir ce qu’il faut modifier, mais plutôt quelle bagarre mener pour exiger son retrait définitif.
Monsieur le président, les Français ne vous ont pas donné une légitimité pour détruire, de droit, notre retraite et nous faire travailler plus longtemps mais pour repousser la candidate d’extrême droite. La très forte mobilisation du 19 janvier est là pour vous rappeler à vos bons souvenirs. Elle montre aussi l’exaspération de votre politique antisociale envers les salariés, retraités, chômeurs ou étudiants.
Construire, dans nos usines avec les salariés, la grève et la mobilisation unitaire - à commencer par celle du mardi 31 janvier - pour obliger le gouvernement à reculer et gagner le retrait.
Face à ces graves attaques sur nos droits, nous invitons l’ensemble de nos syndicats à construire dans nos usines avec les salariés, les formes d’actions nécessaires pour venir grossir la contestation interprofessionnelle initiée par tous les syndicats à commencer par celle du 31 janvier 2023. L’heure est à la mobilisation générale pour obliger ce gouvernement à retirer son texte.
Ensemble nous pouvons gagner, ensemble nous allons gagner !
Maurad RABHI
Secrétaire général
Editorial du journal de la Fédération THCB, janvier 2023
Crédit photo : Bapoushoo
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Retraites : Déclaration du 25 janvier [Intersyndicale]