Publié le 27/03/2023
En utilisant le 49.3 pour faire adopter son projet de réforme des retraites, pourtant contesté par 70% des Français, 94 % des salariés et l’ensemble des syndicats, le président a commis une faute magistrale. Un passage en force qui risque de lui coûter très cher !
Obnubilé par les marchés financiers et la commission européenne, le président a oublié l’essentiel, écouter la rue et faire respecter la démocratie sociale et la démocratie parlementaire. Aujourd’hui sa décision de brutaliser l’assemblée parlementaire ouvre un nouveau rejet de sa politique dans l’opinion et consolide l’intersyndicale à maintenir la contestation jusqu’à l’abandon de la réforme des retraites. Quant aux débordements fort probables par la rue, ceux-là s’imputeront uniquement à la responsabilité et de l’entêtement de ce président. Nous pouvons et nous allons gagner !
La grève, la contestation, les blocages et les manifestations dans les entreprises et dans les territoires doivent se coordonner et s’amplifier encore.
Bien évidemment, la grève, la contestation, les blocages et les manifestations dans les entreprises et dans les territoires doivent se coordonner et s’amplifier encore. Plusieurs secteurs professionnels, comme les éboueurs, les énergéticiens, les dockers, les cheminots, les raffineurs etc., sont sur des mouvements reconductibles.
Les partis politiques d’opposition ont choisi d’autres leviers constitutionnels pour empêcher l’application de la réforme des retraites, la motion de censure, le recours constitutionnel ou encore le Référendum d’Initiative
Partagé (RIP). Ce qui est certain, c’est que rien ne s’oppose ! Bien au contraire, tout ce qui permettra de peser pour envoyer la réforme des retraites à la poubelle sera le bienvenu.
Macron qui a toujours méprisé les syndicats et la démocratie sociale se retrouve aujourd’hui encore piégé par tant d’arrogance et de mépris pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Le passage en force par ordonnance sur la loi travail, les décrets successifs pour baisser les indemnités chômage des demandeurs d’emplois afin de les obliger à prendre n’importe quel boulot ou encore actuellement, le 49.3 pour imposer sa réforme des retraites dans la société sont autant d’exemples qui montrent la brutalité de sa politique sociale et le dédain qu’il conçoit tant au dialogue social qu’aux organisations syndicales.
C’est pourquoi cette nouvelle étape après ce passage en force doit nous conduire maintenant jusqu’à la victoire. Elle est plus que jamais à portée de main, elle dépend de nous.
Maurad RABHI
Secrétaire général
Editorial du journal de la Fédération THCB, mars 2023
Crédit photo : Bapoushoo
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Retraites : Déclaration du 28 mars [Intersyndicale]