Publié le 04/10/2023
Décidément, tout se détériore encore pour les salariés, les demandeurs d’emplois et les organisations syndicales depuis que Macron assume la responsabilité présidentielle.
La prochaine négociation de l’assurance Chômage qui prépare la future convention démarre de nouveau de travers ! Au-delà d’un positionnement dogmatique du patronat sur les questions d’assurance chômage, s’ajoute dorénavant un nouveau négociateur caché et très contraignant .
Négociation biaisée, tripartisme de fait
En effet, depuis la réforme de 2018, le gouvernement considère avoir le droit de cadrer par son document d’orientation le contenu de chaque convention d’assurance chômage. Les organisations syndicales s’étaient offusquées en 2018. Elles avaient mené conjointement une procédure juridique devant le Conseil d’État pour contester l’approche et rester ainsi libres dans un paritarisme avec le patronat. Le conseil d’État a préféré botter en touche le sujet.
Depuis, le tripartisme semble s’imposer lors de chaque négociation d’assurance chômage avec un gouvernement omniprésent ! Sa feuille autour d’objectif et de trajectoire à 5% du taux de chômage permet d'embellir virtuellement la situation et de gonfler, réellement ici, les dividendes du régime d’assurance chômage. Cela devient par la force des choses une espèce de négociation biaisée dès le démarrage avec des chiffres tronqués et un pistolet sur la tempe en plus pour les syndicats. C’est ainsi que le régime d’assurance chômage devient pour l’ État encore plus excédentaire .
France travail : 9 milliards d’euros d’économie sur le dos des chômeurs
Dans ces conditions, il peut envisager des exigences telles qu’elles vont imposer de nouveau, un tour de vis sur les demandeurs d’emploi. Et pour cause, sur la base de ses chiffres, le gouvernement exige pour la prochaine convention 9 milliards d’euros d’économie sur le dos des chômeurs pour les trois prochaines années ainsi qu’un financement pour sa réforme France travail.
Avec de telles contraintes, l’ensemble des organisations syndicales ont exigé un autre document d’orientation basé sur la situation réelle de l’emploi et non pas sur des objectifs non fondés avant de s’asseoir à la table des négociations. Sans marge de manœuvre afin d’améliorer l’indemnité et l’accompagnement des demandeurs d’emploi, l’État assumera seul son nouveau tour de vis pour les chômeurs. Une première réponse est attendue mi-octobre lors de la conférence sociale à l’Élysée.