Accident mortel dans une blanchisserie

Un jeune mécanicien, salarié et père de deux enfants s’est tué dans une situation incompréhensible le 3 avril dans un banal accident du travail. Ce jeune salarié, travaillait depuis six ans dans le groupe Kalhyge, dans l’unité de Brie-Comte Robert (77) en région parisienne. Appelé à intervenir dans un séchoir ce vendredi 3 avril en soirée, à la suite d’un empilement de linge qui bloquait la chaîne, les portes de ce séchoir se sont subitement refermées lors de son intervention.

Seul lors de l’intervention et prisonnier dans ce séchoir, il n’a été retrouvé qu’après plusieurs heures.

Malgré l’intervention rapide des pompiers, le jeune n’a malheureusement pas pu être ramené à la vie. Que s’est-il réellement passé ? Dysfonctionnement de l’arrêt d’urgence, d’un détecteur sur une des portes du séchoir, ou tout autre chose ?

 Une enquête diligentée par la gendarmerie nationale est en cours et doit rendre rapidement des conclusions. Quant aux déléguées, elles n’ont pas pu reconstruire l’arbre des causes avec la gendarmerie car l’établissement de Brie-Comte-Robert ne dispose pas à ce jour de commission santé sécurité et conditions de travail (SSCT), digne de ce nom dans un groupe comme Kalhyge. En effet, les délégué.e.s ont toujours refusé de participer, à juste titre, à cette coquille vide du CSE locale lors de sa création l’année dernière car cette commission ne disposait d’aucun moyen, ni d’heure, ni de dispositions particulières pour que les délégué.e.s assument correctement cette nouvelle mission. Il est vrai que l’absence d’un CHSCT digne de ce nom, pose problème lorsque survient un accident aussi grave.

Le syndicat CGT va maintenant très rapidement se rapprocher de la famille, se porter partie civile dans la procédure qui démarre. Nos délégué.e.s souhaitent connaître les conclusions de l’enquête de police et entamer, à côté de la famille si elle le souhaite, une procédure afin de reconnaître la part de responsabilité de l’entreprise et demander les réparations au niveau du préjudice subi. L’union départementale de Seine et Marne Melun s’est rapprochée de la fédération et du syndicat pour mettre ses connaissances particulières et un avocat spécialisé sur les accidents de travail au bénéfice de la famille si elle le désire. Une aide très appréciée par le syndicat.