Tout n’est pas possible ! Le 8 mars manifestons ! [Editorial]

Publié le 28/02/2024

La société française continue d’évoluer dans un contexte international toujours aussi tendu. Le conflit israélo/palestinien prend malheureusement la tournure d’un risque génocidaire à Gaza. La guerre en Ukraine entre dans sa 3e année sans trouver malheureusement d’issue favorable à la paix. Ce climat géopolitique néfaste engendre des tensions sociales partout dans le monde, y compris en France. Ces tensions s’amplifient jour après jour, si bien qu’en Europe, à l’image des agriculteurs, cela prend la forme de mouvements de protestation contre le libre-échange et par des revendications pour vivre dignement de son travail. Quant à l’inflation et la récession, elles continuent de peser lourdement sur le pouvoir d’achat des salariés et des plus démunis dans les différents pays d’Europe.

En France, même si Macron s’autosatisfait avec ses discours, l’échec de sa politique économique et sociale est sans appel. L’activité des entreprises reste atone, autour de 0,7 % de croissance, bien en dessous des prévisions gouvernementales. Le nombre de salariés, privés d’emploi ou retraités qui ne peuvent plus vivre de leurs salaires, leurs indemnités, leurs pensions s’accroît d’année en année ! Et comment rester insensible quand, à l’autre bout de la chaîne, les personnes les plus aisées et les milliardaires du CAC40 profitent de ces crises à répétition pour atteindre des niveaux de bénéfices jamais égalés. Rien de surprenant, quand on sait qu’ils bénéficient tous de la protection du Président, alors que celui-ci rançonne les travailleurs. Quel sentiment d’injustice par exemple, lorsqu’on apprend que le PDG de Renault sera rémunéré d’un salaire indécent de plus de 35 millions d’euros par an ! Force est de constater que ces écarts démesurés continuent d’exister au même titre que le refus du gouvernement de rétablir l’ISF ou de combattre l’évasion fiscale. Par contre les attaques contre notre modèle social se succèdent de 1er ministre en 1er ministre et, à chaque fois, des réformes impopulaires rabotent nos acquis sociaux. Ce n’est pas la prochaine loi en préparation sur l’assurance chômage ou sur « la simplification » des entreprises qui viendra démentir nos propos. Dans la première loi, c’est un énième coup de rabot sur les droits des demandeurs d’emploi. Sur la future loi de simplification des entreprises, elle pourrait menacer l’édifice et le rôle social et environnemental établi dans toutes les entreprises de moins de 250 salariés. Rien que ça !

Défendons nos droits et gagnons des augmentations de salaires

Dans ce macabre projet en préparation, la presse rapporte par certains parlementaires que les consultations du CSE et la base de données économiques, sociales et environnementales pourraient ne plus être obligatoires. Une forme drastique de limitation du rôle et des prérogatives du CSE dans presque toutes les entreprises françaises. Il est temps de réagir fermement contre les attaques du MEDEF, qui réclame encore plus à ce gouvernement, pour réduire à néant les droits des représentants des salariés. En cette période d’inflation, où il nous faut revendiquer de meilleurs salaires, et défendre nos droits sociaux, il va falloir aussi ne pas laisser le patronat décider unilatéralement de l’avenir de nos emplois, des conditions de travail, et des droits de nos instances représentatives du personnel. Ensemble reprenons le contrôle de notre avenir avant qu’il ne soit trop tard. Pour l’égalité et les augmentations de salaires, mobilisons-nous le 08 mars en étant nombreuses et nombreux dans la rue.

Hassen NASSI , secrétaire général
Editorial du journal de la fédération Textile Habillement Cuir Blanchisserie CGT


Source  : Journal du THCB février 2024


A consulter également :

Display PDF: