Publié le 24/04/2024
À vouloir regarder toujours dans le même sens, et avec le même dogme idéologique depuis son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron aura réussi à la fois à faire déraper les comptes publics et à augmenter la dette, comme jamais avant la fin de son règne !
Pour comprendre la situation d’aujourd’hui, il faut se rappeler quelques instants ces messages subliminaux au début de son règne autour « des premiers de cordée » ou « de la théorie du ruissellement » en parallèle de sa politique fiscale pour les plus riches !
Des réformes incompréhensibles pour le grand public comme la flat tax , la CVAE, l’IFI et d’autres reformes qui ont permis de redistribuer aux grandes entreprises et aux plus riches des milliards d’euros. C’est pour le moins 70 milliards qui auront été donnés aveuglement tous les ans au 1% des personnes les plus riches. Un scandale tout d’abord quand on sait que le président a trompé les Français avec sa doctrine économique, jamais démontrée et même démontée en 2021 par la commission d’évaluation des politiques publiques ou d’autres enquêtes économiques. Une honte ensuite, car au lieu de redistribuer vers les populations les plus vulnérables d’entre nous, les gouvernements sous la présidence Macron ont saigné les demandeurs d’emplois avec trois réformes depuis 2019 pour diminuer l’indemnité chômage par deux sur la durée.
Cette politique répressive autour des plus précaires lui aura permis surtout de contenir vers le bas les salaires malgré l’inflation galopante et de stigmatiser par la même occasion les catégories dites seniors. Aujourd’hui même en fin de mandat et sans majorité, ce président butté et entêté s’acharne toujours dans ses réformes libérales pour détricoter l’ensemble de la protection sociale tout en affaiblissant les syndicats dans les entreprises.
Pourtant, des mesures existent pour renforcer la cohésion sociale et mettre en place des politiques plus justes pour résorber les comptes publics. Il faudrait remettre en cause les exonérations de cotisations sur les salaires compris entre 1,6 et 3,5 fois le SMIC pour toutes les entreprises. Ce dispositif public a montré son inutilité dans toutes les enquêtes parlementaires et rapporterait 15 milliards d’euros à l’État. C’est ce dont nous avons besoin actuellement pour financer humainement la dépendance de nos aînés. Nous aurions aussi besoin de taxer fortement toutes les entreprises cotées en bourse qui rachètent leurs propres actions pour accroître les dividendes des actionnaires, au lieu d’investir dans le développement de leur entreprise ou de redistribuer une partie plus large du capital vers les salariés.
Autre mesure pointée cette fois-ci par la cour des comptes en 2023, l’apprentissage. Bien évidemment, nous apprécions la main tendue des pouvoirs publics vers nos jeunes en difficulté scolaire. Mais le fait d’avoir supprimé quasiment tous les critères a pour conséquence que l’apprentissage est devenu une aubaine d’aide publique pour les entreprises. Ce dispositif pour tous nos jeunes préparant un diplôme inférieur ou égal au niveau bac+5 ouvre dorénavant une aide publique de 6000 € par an. Une aubaine pour les entreprises, mais un gouffre de 17 milliards d’euros sur nos comptes publics ! Revenir avant la réforme de 2018 rapporterait 10 milliards d’euros supplémentaires pour nos hôpitaux ou nos services publics. On pourrait faire de même avec d’autres réformes Macron, comme l’Impôt sur la Fortune Immobilière ou le prélèvement forfaitaire unique, dont la finalité permet toujours d’enrichir les Français les plus fortunés au détriment de la protection sociale conçue pour tous !
D’où la priorité aujourd’hui à revenir sur une reforme fiscale donnant des moyens financiers à la puissance publique et rétablissant une justice fiscale mise à mal par notre cher président.
► Source : Journal du THCB avril 2024
► A consulter également :