Les ouvriers du textile au Bangladesh ont massivement débrayé partout dans les usines pour revendiquer de meilleurs salaires et des logements moins chers. Des dizaines de milliers de salariés n’ont pas hésité à bloquer la circulation et monter des barricades sur l’autoroute. Sur la seule ville de Savar, ce sont près de 5000 ouvrières et ouvriers qui ont manifesté nous explique Amirul Haque Amin (Amin), président du syndicat textile, dans un communiqué à la CGT. Un mouvement sans précédent et cela, même si les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogènes, flash-balls, canons à eau et matraques pour faire retourner les salariés au travail. Amin a accusé les propriétaires des usines de recourir à la violence contre les grévistes, « mais nous sommes plus que jamais unis dans ce mouvement » a-t-il déclaré. Après plusieurs jours de grève, les patrons ont fait comme seule proposition d’augmenter de 20 cts le salaire minimum. Un accord a été signé à contrecoeur avec les patrons. Haineux tout de même de ce mouvement sans précédent, certains patrons n’ont pas hésité à licencier plus de 750 salariés pour l’exemple. La CGT et notre fédération, à travers une déclaration (voir ci-dessous), exigent que les salariés licenciés retrouvent leur emploi et que les salariés soient réellement augmentés.