Défendons nos droits sociaux, avant qu’il ne soit trop tard [Edito]

Publié le 27/11/2024

La déception et la colère de la population n'ont de cesse d'augmenter. Comment ne le seraient-ils pas quand les perdants des législatives dirigent la France avec la complicité du RN, par la seule volonté d'un président désavoué et détesté. Il est aussi difficile d'admettre pour certains d’entre eux, qu'après avoir voté pour renouveler l'Assemblée Nationale, celle-ci se voit ôter sa prérogative majeure, celle de pouvoir voter le budget, pour la voir ensuite confiée à la chambre du Sénat dont les membres bien connus pour refuser de toucher à leurs propres privilèges, sont toutefois prêts à rançonner toute la population.

Depuis quelques temps, l'Assemblée nationale censée représenter le peuple a été réduite à un décor onéreux. Malgré la démonstration des députés du NFP d'un budget reconnu cohérent, ils se sont heurtés au tabou de la taxation des riches et des grandes entreprises. En attendant, peut-être un nouveau 49-3, qui déterminera l’issue du sort de ce budget, ce nouveau gouvernement continue comme le précédent, de piller les services publics et de gaver les entreprises à coup d'exonération de cotisations sociales, soit plus de 80 milliards par an, tout en refusant la moindre justice sociale. Les erreurs et incompétences commises depuis plus de 7 ans nous ont conduit à une situation désastreuse des comptes publics. Ce sont des millions de français qui vont devoir payer les frais de cette politique dangereuse pour la démocratie, l'économie et le social.

Pour couronner le tout, c’est au tour des annonces de fermetures d'entreprises de grands groupes qui sont pourtant rentables et viables, excepté aux yeux des exigences de leurs actionnaires. Comme nous l’avions prédit, la politique de l’offre néolibérale se concrétise par des échecs successifs, et n’a servi que les intérêts des multinationales, et coûté 200 milliards d’argent public sans contreparties.

Le 12 décembre, on mobilise les salarié.es contre le recul de nos droits, pour nos industries et nos emplois

Face à leur volonté de détruire nos emplois, il nous faut réagir en urgence, pour leur imposer une politique différente. Nous n’avons rien à attendre d’un ministre de l’industrie dépassé par les évènements, et sans solutions face aux désastres sociaux qui s’annoncent. Voilà pourquoi, ce 12 décembre prochain, nous devons nous mobiliser pour la sauvegarde de nos emplois.

Il faut absolument nous organiser sans attendre, pour défendre notre protection sociale, car notre système de retraite, d’assurance chômage et notre sécurité sociale sont en danger. Les attaques successives du gouvernement et du patronat ont fini par affaiblir nos droits. N’attendons pas qu’ils soient anéantis pour réagir ! Tous les syndicats ont le devoir de se mobiliser pour informer les salariés des reculs de leurs droits sociaux, car c’est tous ensemble que nous pourrons reprendre ce qui nous a été retiré.

Avec les salariés, nous renforcerons notre rapport de force pour gagner la lutte sociale.

Hassen NASSI
Secrétaire général
Editorial du journal de la Fédération THCB, novembre 2024
Crédit photo : Bapoushoo


Source  : Journal du THCB novembre 2024


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