
Publié le 25/04//2025
Bis repetita ! Notre Premier ministre est encore à la manœuvre pour préparer la nouvelle cure d’austérité ! Mi-avril, François Bayrou a réuni le ban et l’arrière-ban à Matignon pour préparer les esprits à un nouveau tour de vis !
Conférence millimétrée où étaient invités les collectivités locales, les parlementaires, les organisations syndicales et patronales, les ministres, et même les représentants d’organismes de la Sécurité sociale. Dans son opération de communication, le Premier ministre comme toujours commence par rassurer l’opinion : « rien n’est tabou dit-il sur les mesures à entreprendre, et tout reste ouvert ». Et de poursuivre pour mieux annoncer la couleur : « Nous devrons faire des efforts dans tous les domaines pour arriver à 40 milliards d’économie dans le prochain budget 2026, dont 14 milliards d’euros sur le dos de la Sécurité sociale ». Et comme si cela ne suffisait pas, il s’avance même sur le sens de l’effort : « Les Français ne travaillent pas assez », suivi derrière par « nous refuserons la simplicité de taxer encore les impôts des entreprises ou des plus riches ». Comme l’équation budgétaire paraît si évidente à ses yeux, il termine la main sur le cœur par « je serai le garant de la justice sociale et de la justice fiscale », tout en promettant que toutes les mesures seront connues à la mi-juillet. On pourrait presque en rire si tout cela ne cachait pas, en vérité, encore une fois du sang et des larmes en perspective pour de nombreux Français, ainsi qu’une remise en cause de nos droits et de la dégradation de nos services publics en arrière-plan !
Moins d’accès à l’hôpital, à l’école… l’austérité c’est des reculs concrets pour les salariés·es
Il n’en fallait pas plus pour donner de la voix à quelques personnalités à droite ou d’essayistes en mal de reconnaissance pour mordre le trait et être dans les formules incantatoires sur la fraude sociale, sur les arrêts maladie, sur le nombre de jours fériés, ou encore sur le coup de sabre dans les services publics, les hôpitaux, etc. Après que le Président a ouvert les vannes par dizaines de milliards d’euros à l’industrie militaire pour réarmer la France afin de se protéger de la guerre en Europe nous dit-il, voilà que le Premier ministre nous présente maintenant la facture. Pas besoin de plus d’explications sur la précision des mesures concernées pour comprendre que tout cela va faire mal à notre porte monnaie. La CGT, comme toutes les organisations syndicales, doit être à la hauteur de l’enjeu ! Des mesures plus justes pourraient pourtant s’appliquer comme la conditionnalité des aides publiques, un taux d’impôt plancher de 2% pour les plus riches ou stopper la dérive d’optimisation ou de fraude fiscale pour nombres d’entreprises… Toutes ces mesures sont des choix politiques ! Nous devons répondre ensemble, unis et solidaires pour se faire entendre ! Le 1er mai, dans tous les territoires de France et partout sur la planète, manifestons pour exiger des perspectives de vies plus heureuses, pour les travailleurs, les privés d'emploi, les retraités et nos services publics. Notre choix, c’est du progrès social pour tous et une paix juste et durable dans le monde !
Maurad RHABI, secrétaire fédéral
Editorial du journal de la fédération Textile Habillement Cuir Blanchisserie CGT, avril 2025
Pensez à vous inscrire au Comité National Fédéral >>> Téléchargez le bulletin spécial CNF
► Source : Journal du THCB avril 2025
► A consulter également :