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Publié le 31/01/2025
Spontex : + 3,5% d’augmentation générale !
Grâce au soutien salarial sans faille, qui lui a toujours accordé une confiance totale, le syndicat CGT SPONTEX fort de son résultat obtenu lors des élections professionnelles en juin 2024, en raflant tous les postes, continue de siéger majoritairement pour porter les revendications et défendre les droits des salariés dans l’entreprise.
Malgré la volonté de la direction du groupe, de faire intégrer le syndicat CGT SPONTEX de Beauvais, dans les NAO au niveau du groupe, qui n’auront lieu qu’à partir du 1er avril, le syndicat a réaffirmé son exigence formelle qu’elles soient maintenues sur leur site à Beauvais en janvier.
Une revendication de 5% construite avec les salariés
C’est ainsi que, bien que l’inflation ne soit que de 1,2%, le syndicat mandaté par les salariés, n’a pas hésité à revendiquer une augmentation de 5% ainsi qu’une prime PPV de 1000€, dès le démarrage des NAO de ce début d’année.
Pas moins de 6 réunions
Il n’aura fallu pas moins de 6 réunions de négociations pour arracher à la direction de SPONTEX une augmentation générale de 3,5%, ainsi qu’une prime de 400 €. Après de multiples tractations, un accord a été trouvé pour que les 3,5% ne soient appliqués qu’à partir du 1er avril. En contrepartie de cette date d’application, une prime de 400€ sera versée immédiatement aux salariés, pour compenser la perte de salaire qu’ils auraient dû percevoir si l’augmentation avait été appliquée dès le 1er janvier.
En 3 ans, 13% d’augmentation générale !
Rappelons qu’en trois ans, le syndicat a arraché 13% d’augmentation générale pour les salariés, un sacré score là aussi !
Félicitons les camarades du syndicat CGT SPONTEX et son délégué Manu VILLAIN pour leur très bon travail syndical et remercions les salariés pour la confiance qu’ils portent à leur syndicat CGT SPONTEX.
Novacel : un début d’année qui démarre par une victoire syndicale
Dans un contexte difficile, notamment en raison d’une période d’Activité Partielle Longue Durée (APLD), le syndicat CGT NOVACEL, groupe Chargeurs, est entré en négociation sur les salaires dès le 7 janvier.
Revendiquant une augmentation au talon minimum de 120€ brut pour tous les salariés touchant jusqu’à 2400€ brut, et de 5% pour ceux dont le salaire est supérieur, le syndicat s’est heurté à un refus catégorique de la direction, qui en retour propose une bien maigre augmentation générale (AG) de 1,8%, et une enveloppe d’augmentation individuelle (AI) de 1,8%. Malgré une seconde rencontre le 10 janvier, la direction refuse à nouveau, une revendication du syndicat d’accorder une augmentation de 2,3%.
Un arrêt de la production pour faire pression
S’en est trop pour le syndicat et les salariés de la production qui décident de débrayer le matin du 15 janvier, 1h avant la reprise des négociations prévue à 10h. Un arrêt de machine de production d’1h qui sera ensuite suivi par les équipes de l’après-midi, et dont le processus de redémarrage contraignant nécessite 2h d’intervention. Un moyen de pression qui a obligé la direction à revoir sa position, en accordant 2,7% à tout le personnel de production ayant un salaire inférieur à 2200€ brut et 2% aux salaires supérieurs, ainsi qu’une enveloppe de 0,8% d’Augmentation Individuelle (AI). Les équipes de production en 4X8 et 5X8 obtiennent 2% et une prime d’alternance de 10€, quant aux techniciens et ingénieurs, l’augmentation générale sera de 1,5% et 1,3% en AI, sans oublier les cadres qui auront 1% d’AG et 1,8% en AI.
Voilà un bon résultat de négociation qui démontre une fois de plus que la persévérance d’un syndicat soutenu par des salariés déterminés finit par payer ! Bravo aux camarades du syndicat CGT NOVACEL et son délégué syndical Fabien LEBOURG, et remercions les salariés qui se sont mobilisés pour soutenir le syndicat, pour arracher en ce début d’année 2025, le fruit d’une victoire syndicale sur les salaires.
Des NAO tendues chez HEXCEL Fibers
Dans l’entreprise HEXCEL Fibers au péage de Roussillon, après 3 réunions, les NAO se sont soldées par un accord qui ne satisfait pas l’unanimité des salariés, comme le syndicat CGT.
À la mi-novembre, dans une liste de revendications, des points d’améliorations sur le thème de la pénibilité, ont été ajoutés à l’augmentation générale (AG) des salaires liée à l’inflation, pour répondre aux mauvaises conditions de travail décriées par les salariés.
Il s’agissait pour le syndicat CGT, d’ouvrir la porte à la négociation d’un accord de réduction du temps de travail et obtenir des jours de congés supplémentaires. De manière catégorique, la direction a refusé toutes négociations sur ce sujet, et s’est contentée de proposer une enveloppe globale de 2,7%.
Après plusieurs échanges, la direction a contraint le syndicat CGT à faire le choix de la signature d’un accord comportant une enveloppe globale de 3,5%, à savoir 2% d’(AG), 1% d’(AI) et 0,5% d’une prime « sécurité » liée à l’objectif de baisse du taux de gravité (160€/an sur 3 ans), faute de quoi, elle appliquerait de manière unilatérale l’enveloppe de départ (2,7%) ce qui a été accepté après consultation et accord des salariés.
Le salaire de base grignoté par les éléments variables !
Une étude de la DARES publiée en janvier 2025 analyse l’évolution du salaire de base et l’évolution de la rémunération variable.
On y apprend tout d’abord que la part du salaire de base dans la rémunération globale avant le COVID se situait autour de 80 %, ( 80,1 % en 2013 et 80,4 % en 2018) dans les entreprises de 10 salariés ou plus dans le secteur privé. 94,5 % des salariés percevaient en parallèle un élément de rémunération variable (prime, complément de salaire, épargne salariale, etc.), le plus souvent dans les entreprises de 100 salariés.
Après le COVID, l’étude nous apprend que la part de rémunération brute recule de 3 points à 77,1 % du fait de l’introduction d’autres éléments de rémunération n’ayant pas le caractère de salaire comme la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA, devenue aujourd'hui PPV) ou l’indemnité d’activité partielle. Elle nous dit que la quasi totalité des salariés du privé perçoivent maintenant au moins un élément de rémunération variable dans leur salaire sous forme de prime ou de complément de salaire (87,5 % 2022) . Par contre, les rémunérations liées aux heures supplémentaires et complémentaires ne concernent plus que 42% des salariés. Plus la taille de l’entreprise augmente, plus la part de salariés percevant un élément de rémunération variable augmente également…
Les entreprises ont profité de la crise du covid pour diminuer encore la part des cotisations sociales dans le financement de la protection sociale sur la fiche de paie !
Cette étude met donc en lumière que les entreprises ont profité de la crise du covid pour diminuer encore la part des cotisations sociales dans le financement de la protection sociale sur la fiche de paie !
Les rémunérations variables en parallèle du salaire de base avant le covid sont maintenant incorporées dans la rémunération globale.
Alors que les négociations de salaire vont bon train dans les entreprises en ce début d’année, nous devons rester exigeants pour que le salaire de base des travailleur·ses augmente au moins autant que l’inflation chaque année pour tous les coefficients de la grille de l’entreprise.
C’est une bagarre essentielle pour protéger nos salaires, nos retraites par répartition, notre sécurité sociale et éviter régulièrement aux mutuelles de répercuter leurs augmentations de prise en charge sur les dos des salariés et des retraités !
L’augmentation du salaire de base, donc du salaire brut, est l’affaire de toutes et tous et la signature de la CGT, une garantie de ce droit !
► Source : Journal du THCB janvier 2025
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