Bravo aux syndiqué·es CGT : par nos actions, nous changeons la donne ! [Edito]

Publié le 27/10/2025

En suivant l’actualité, il y a de quoi être en colère de l’acharnement des représentants patronaux ou leurs alliés pour ne rien céder du magot d’aides publiques, fiscales ou sociales dont ils bénéficient.

Après que la CGT a porté dans le débat ce scandale national, c’est maintenant au Sénat de renforcer nos arguments en chiffrant à 211 milliards d’€ les aides publiques aux entreprises privées données chaque année sans contrôle ni contrepartie et sans conditions pour maintenir nos emplois, voire qui participent à baisser nos salaires : une partie sont des exonérations de cotisations sociales d’autant plus hautes que…nos salaires sont bas ! C’est un encouragement à mal payer les salariés, en plus d’affaiblir notre salaire Brut c’est-à-dire les ressources de notre Sécurité sociale donc les droits pour les salariés.

Aides publiques aux entreprises et arrêt des cadeaux aux plus fortunés voilà des recettes pour payer leur dette plutôt que de s'acharner sur la population !

211 milliards, 6600€ chaque seconde, distribués principalement aux grands groupes qui n’hésitent pas pourtant à délocaliser ! C’est plus que l’augmentation de la dette que l’on nous rabâche tous les jours à la télé sans expliquer d’où elle provient…

La dette publique découle d’un côté de l’argent distribué aux entreprises privées, premier poste de dépense de l’État ! De l'autre, elle résulte des cadeaux fiscaux aux plus fortunés qui ont vu leur patrimoine passer entre la fin des années 1990 à aujourd’hui de 6% à 42% des richesses du pays ! Et ces 0,02 % de privilégiés, dont certains patrons de grands groupes de nos secteurs professionnels, paient moins d’impôts comparativement au reste de la population.

Dès lors que l’on propose un dispositif de justice fiscale, ils utilisent leurs médias pour crier au scandale. La “taxe Zucman” concernerait 1800 familles extrêmement riches, et « même quelqu’un qui aurait gagné au loto ne serait pas concerné » comme l’a dit une déléguée de notre fédération. Cela permettrait de faire participer de seulement 2% ceux qui ont plus de 100 millions d’€ de capital… Pas d’inquiétude pour eux, ils resteraient ultrariches. Et cela rapporterait autour de 20 milliards d’€ par an, soit la moitié de l’austérité que les 1ers ministres Bayrou puis Lecornu veulent nous imposer.

Le choix est le suivant : diminuer légèrement les aides aux grandes entreprises et faire participer très peu les plus fortunés, ou bien : s’acharner sur les retraités en baissant leur pension, taxer les malades avec les franchises médicales, affaiblir encore les services publics qui disparaissent et supprimer des postes d’enseignants, d’infirmiers ou d’inspecteurs du travail alors que les droits des salariés sont de moins en moins respectés dans les entreprises.

Mais l’action des syndiqués CGT change le cours des choses. En cumul les 2 millions de manifestants et de grévistes des 10 et 18 septembre puis du 2 octobre ont permis de mettre les gouvernements sous pression populaire, de jeter à la poubelle les 2 jours fériés volés puis d’ouvrir une première brèche sur l’âge de la retraite à 64 ans alors qu’on nous répétait que jamais ils ne concéderaient le moindre recul. C’est le moment de transformer l’essai pour abroger la réforme de 2023, soutenir les actions des retraités et se mobiliser dans nos entreprises pour l’augmentation des salaires. Gagner des augmentations générales de salaires Brut, c’est automatiquement avoir plus de Net pour le mois, et plus de Brut pour des droits, en cas de licenciement, accident, maladie, parentalité ou pour nos retraites ! Ensemble nous changeons la donne ! 

Thomas VACHERON
Suivre@thomasvacheron sur Instagram - Bluesky
Secrétaire fédéral
Editorial du journal de la Fédération THCB, octobre 2025

"Il n'y aura pas d'issue à la crise politique sans réponse aux exigences sociales" Thomas Vacheron, CGT [Voir la VIDEO ou cliquez sur l'image)


 
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